Anoche vi tu cadáver.
Estabas húmeda y desnuda entre mis brazos.
Vi tu cráneo reluciente
Vi tus huesos empujados por el mar de la mañana.
Sobre la arena blanca bajo un sol indeciso
Los cangrejos se disputaban tu carne.
Nada quedaba de tus senos rollizos
Y sin embargo así es como te he preferido
Mi flor.
Joyce Mansour (Bowden, 1928-París, 1986)
Versión de Inmaculada C. Pérez Parra
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Hier soir j’ai vu ton cadavre.
Tu étais moite et nue dans mes bras.
J’ai vu ton crâne luisant
J’ai vu tes os poussés par la mer du matin.
Sur le sable blanc sous un soleil Hésitant
Les crabes se disputaient ta chair.
Rien ne restait de tes seins potelés
Et pourtant c’est ainsi que je t’ai préférée
Ma fleur.
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