¿Esos viejos señores en sus petos de piedra,
larvas a las que el sueño lleva a la eternidad?
¿Las columnas como árboles revestidas de hiedra,
o esas fuentes que han visto sonreír la beldad?
¿Los obispos de cera, cuya mitra es de cobre?
¿Las madres que un niño hace pensar en el calvario?
¿La mueca de la víbora? ¿Las angustias del pobre,
o Diana que hincha en cólera su albo seno estatuario?
¿Esa mujer de manos largas y dolorosas?
¿Las miradas de bronce? ¿Las piedras luminosas
que parece que aún lloran un amor que no fue
feliz? No. Dominado por terribles encantos,
sólo veo, en las sombras impregnadas de llantos,
una mano sangrienta crispada sobre un pie.
***
Remy de Gourmont (Bazoches-sur-Hoëne, 1858-París, 1915)
Versión de Emilio Berisso
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Le soire dans un musée
*
Les seigneurs blancs couchés dans leurs corsets de marbre,
Larves que le sommeil mène à l'éternité ?
Ces colonnes vêtues de lierre comme des arbres,
Ces fontaines qui virent sourire la beauté ?
Les évêques de cire à la mitre de cuivre,
Les mères qu'un enfant fait penser au calvaire,
L'angoisse de l'esclave, l'ironie de la guivre,
Diane, dont les seins fiers se gonflent de colère ?
Cette femme aux longues mains pâles et douloureuses ?
Ces beaux regards de bronze, ces pierres lumineuses
Qui semblent encore pleurer un amour méconnu ?
Non. Soumis au désir qui m'écrase et me charme,
Je ne voyais rien dans l'ombre pleine de larmes
Qu'une main mutilée crispée sur un pied nu.

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